Le despotisme [1] de la productivité à tout prix conduit inévitablement le producteur à augmenter sa production en terme de quantité puisque les prix des matières premières sont toujours très bas, en vue de générer de gros profits aux grossistes et transformateurs industriels.
Afin d’assurer la survivance de sa famille, le paysan adopte des techniques de fertilisation minérales couteuses dans ces sols dans l’espoir d’accroitre sa production.
Dilemme de cette technique, elle désorganise la cohérence et la dynamique intrinsèque de la pédogenèse (symbiose parfaitement structurée régissant la vie du sol par l’harmonie des ces composants organiques).
La pédogenèse [2] étant déséquilibrée dans son milieu provoque la fragilité de ces composants (la faune et la flore), ces destructions laissent apparaitre de nouveaux champignons (maladies cryptogamiques), virus et autres insectes plus agressifs et des plus voraces.
La flore est elle aussi altérée puisque la diversité de surface n’est plus respectée par l’adoption de culture agressives telle que la monoculture.
Cette désorganisation organique, biochimique, physique et structurelle du sol, mène lentement vers un accroissement de nouvelles espèces florales dominantes dites mauvaises herbes.
Le résultat de cette évolution conduit le paysan à utiliser des pesticides (des Fongicides pour éliminer les maladies, des insecticides pour tuer les insectes et des herbicides pour détruire les mauvaises herbes).
Voilà un paradoxe qui n’est pas facile à admettre (un paysan est un homme de la terre qui agit en bonne intelligence pour prélever un produit à la terre tout en érigeant de bonnes actions en vue de protéger son patrimoine et redonner la vie, c’est un cycle).
Les paysans de notre décennie persistent toujours dans cet archaïsme de philosophie comptant sur des résultats à cours termes. Une course effrénée de productivité est lancée sans se préoccuper si : leurs actions engendrent
- la dégradation des sols
- de l’écosystème dans lequel il n’est que vacataire. Ce dramatique système c’est propagé telle une épidémie dans tout les pays.
Cependant la mémoire du sol étant immense, ce dernier a accusé le coup mais uniquement dans les conditions les plus favorables.
Ailleurs c’est la désolation, les productions régressent
- en quantités
- en qualité laissant place,
- à la mal nutrition,
- aux famines à la désertification
- et finalement à l’exode des paysans vers les grandes villes.
Exemple :
- les plaines du Panjab en Inde : autrefois très fertiles sont devenues stériles en moins de cinquante ans.
- l’avancée du désert
- la baisse des rendements constatées malgré l’augmentation des technologies.
Il y a urgence à démontrer que le sol est une structure biologique dynamique et que sa régie n’est pas simplement un équilibre physico-chimique.
Il faut procéder à la restructuration et la régulation de tous les mécanismes de la pédogénèse, c’est-à-dire tous ce qui contribuent à
- accroitre la productivité organique
- ajuster ces équilibres de vie
- permettre l’aggratation des sols
- limiter la désertification et l’avancée des dunes de sables.
En cela la présence de scientifiques spécialistes de la pédogénèse et l’aggradation [3] des sols est primordiale, dans la compréhension du fonctionnement du sol, accepter et intégrer à notre démarche les modèles d’aggradation d’un sol appauvri.
Permettant par de nouvelles techniques de recapitaliser [4] sa fonction d’équilibre de toutes les chaines trophiques de la vie du sol.